Injection de cortisone sous échographie

En podiatrie, l’infiltration de cortisone a plusieurs indications. En voici quelques-unes :

  • Fasciite plantaire/ Épine de Lenoir
  • Arthrose du pied
  • Névrome de Morton
  • Arthrite inflammatoire (goutte)
  • Capsulite
  • Syndrome du tunnel tarsien
  • Syndrome du sinus du tarse
  • Ténosynovite
  • Hallux limitus/rigidus (douleur articulaire base du gros orteil)
  • Ongle psoriasique
  • Kyste
  • Fibrome plantaire

Objectif d’une infiltration de cortisone :

Contrôler l’inflammation afin de réduire les douleurs, enflures, raideurs et améliorer le confort.

Comment la cortisone agie :

Les glucocorticoïdes (cortisone) injectables sont des produits  synthétiques qui imitent les effets du cortisol au niveau du corps. Le corps produit naturellement du cortisol, une cortisone produite par les glandes surrénales. On la retrouve donc naturellement dans le corps.

Les médicaments injectés :

Habituellement nous utilisons des anesthésiques locaux tels que bupivacaine, lidocaine et des corticostéroïdes tels que méthylprednisolone(Dépomédrol) qui sont non fluorés.

La cortisone injectée engendre principalement deux effets :

  • • On observe une baisse de la réponse inflammatoire au niveau local. En effet, la cortisone diminue le processus inflammatoire en inhibant la production de cellules inflammatoires.
  • • La cortisone permet aussi l’amélioration des propriétés visqueuses du liquide intra-articulaire (synovial) lorsqu’injectée dans une articulation.
echographie

Injection réalisée sous échographie :

L’échographie est une technique non invasive et sans irradiation utilisée pour explorer les tissus mous et ainsi émettre un diagnostic précis.

Cette imagerie médicale est employée pour visualiser les tendons, les ligaments, les fascias, les masses superficielles, les corps étrangers, etc.

Bénéfices:

  • •​Elle permet principalement de déposer  la cortisone à l’endroit exact où il est nécessaire en augmentant la précision de l’injection. Cela a pour effet de réduire la quantité injectée ainsi que le temps d’injection.
  • • Évalue en temps réel et de façon dynamique les structures anatomiques pour explorer les tissus mous et ainsi émettre un diagnostic précis
  • • Permet de faire un suivi de la progression d’une pathologie et de vérifier l’efficacité d’un traitement puisqu’elle permet de mesurer et de quantifier différentes structures.
  • • Imagerie médicale non invasive,  sans irradiation ni effet secondaire.
  • • L’examen échographique peut être réalisé dès la première rencontre chez votre podiatre.
  • • Aucun temps d’attente.

Questions fréquentes : 

Quand devrais-je me sentir mieux?
L’action des anesthésiques locaux devrait se faire sentir dans les minutes suivantes et durer quelques heures tandis que l’effet de la cortisone devrait débuter dans la semaine qui suit parfois plus. Des analgésiques devront être utilisés au besoin en attendant le début de l’effet sur la douleur des médicaments injectés. La durée du soulagement est difficile à prévoir par contre l’efficacité thérapeutique se mesure habituellement en mois. Un suivi vous sera donné un mois après votre infiltration pour s’assurer de la réussite du traitement. 
Est-ce que l’injection est douloureuse ?
L’infiltration peut occasionner un certain inconfort dépendant de la région visée par celle-ci. Le niveau de sensibilité peut s’apparenter à celle d’une prise de sang. 
Dois-je me reposer après l’injection ?
Il est important de reposer la partie du corps injectée pour 24 heures ceci aide le médicament injecté à mieux agir.
Si je suis diabétique l’injection aura-t-elle une influence sur mes glycémies?
L’injection de cortisone peut faire augmenter votre glycémie pour les 5 jours suivants il faut donc surveiller vos glycémies au moins 4 fois par jour. Advenant que celle-ci monte au-dessus de 19 il faudrait consulter à l’urgence ou encore ajuster votre insuline.
Est-ce que c’est dangereux à long terme?
C’est surtout lorsqu’elle est injectée excessivement et à répétition dans un même site que des effets secondaires potentiels peuvent apparaître. Contrairement aux médicaments anti-inflammatoires (ex : Naproxen, Advil, Celebrex, etc.), les effets restent locaux au niveau du pied. Il faut donc savoir que lorsque la cortisone est sélectionnée comme traitement, ses bénéfices dépassent largement le nombre de risques possibles.
Quels sont les risques ou effets secondaires?
Les effets secondaires sont très rares. Occasionnellement il peut y avoir une exacerbation des douleurs occasionnées par les cristaux de cortisone. On appelle cette réaction un «Flare » . Dans ce cas, il suffit de mettre de la glace ou prendre des analgésiques orales et simplement attendre que la réaction passe, généralement après 24 à 48h.
Existe-t-il d’autres effets secondaires?
L’infection est très rare soit 1 cas /20,000 injections. Des rougeurs faciales et des démangeaisons peuvent survenir au site d’injection et disparaître dans les jours suivants. Des changements cutanés sont possibles tels que décoloration ou amincissement au site d’injection. Ceci est très rare avec les produits que nous utilisons.
À quelle fréquence puis-je subir des injections?
3 injections et parfois plus dans la même articulation par année. Rappelons que l’objectif est toujours d’enrayer la cause de l’inflammation. Très rares sont les cas où on nécessite plus d’une infiltration. Il est important d’agir à la fois sur l’inflammation, souvent associée à la douleur, et sur la cause même de l’inflammation (quantité de stress sur une structure). 
Pieds

Faites votre premiers pas vers la guérison.

Antonin Bérubé

Dr. Antonin Bérubé, votre podiatre

Diplômé du programme de doctorat en médecine podiatrique (DPM) de l’Université du Québec à Trois-Rivières (UQTR). Il est professionnel de pathologies du pied et la de cheville. Sa passion pour la biomécanique et les douleurs musculo-squelettiques l’amène à traiter chaque patient comme un athlète, de façon à le remettre sur pied le plus rapidement possible et à prévenir de futures blessures.

Dr. Dominic Chicoine, votre podiatre

Dominic Chicoine est diplômé au Doctorat en Médecine Podiatrique à l’Université du Québec à Trois-Rivières. Passionné par la biomécanique, il poursuit ses études à la maîtrise à l’Université Laval sur les pathologies musculo-squelettiques du pied et de la cheville qu’il terminera en septembre 2019.

Dominic Chicoine